No System Cosmos

Il regarde le ciel et les étoiles, il se sent minuscule et ça le rend humble.

Elle regarde le sol et observe ses pieds, immobiles. Elle voit les limites de son corps. Elle se sent plus près des cieux que de la terre mais ses jambes lourdes l'empêchent de s'envoler.

Il tend sa main vers le ciel et ne peut le toucher ; il se met sur la pointe des pieds mais les étoiles semblent s'éloigner.

Elle regarde le sol et le gronde : « pourquoi ? Pourquoi la gravité m'empêche-t-elle de m'envoler ? Pourquoi ne puis-je pas être libre, libéré de mon propre poids que je te fais subir « ô sainte terre » »

Il ferme les yeux et commence à prier. « si je ne peux pas vous attrapez, aux saintes étoiles des cieux, alors je resterai à ma place et vous entendrez. Vos murmures sont des chants pour moi, et me rappelle ma condition d'homme.

Ô sainte terre, si jamais je m'envolais, ne te sentirai pas plus légère ? Ne te sentirais-tu pas Déesse que tu es ?

Ô gracieuses étoiles, si jamais vous vous éteigniez, si jamais vous vous envoliez au loin, la nuit je ne verrai que du noir. Et plus rien ne me rappellera ma condition.

Aussi vrai que les tourments nous rongent, la nature fait des choses ce qu'elles sont. Alors la terre et le ciel s'engagent à l'unisson, en cette douce nuit, et entonnent un chant lyrique et romantique. Autant que l'eau couvre le ciel de nuages gris, le ciel lui renvoie son bleu, et lorsque le soleil brille de sa plus étincelante chaleur, il se dévoile pour faire scintiller la mer du bleu du paradis. Le paradis terrestre. Celui que l'on voit à Tahiti.

Ceci est un message perdu dans les limbes. Vous en ferez ce que vous choisirez d'en faire.

On a réellement le pouvoir de changer les choses. La démocratie c'est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Arrêtons de croire que le changement ne peut se passer que par le système politique. Nous sommes la plèbe, à chacun de nos actes et de choix, nous façonnons le monde. Nous sommes plus nombreux que le pouvoir dominant. Qu'importe les hiérarchies, un dominant est unique, les dominés sont multiples. Il est temps de s'exprimer, concrètement, dans un but non pas de révolte mais d'apaisement. Les dominants ne sont que des hommes capable d'égocentrisme, de cupidité, et de lâcheté. C'est dans la nature humaine et humains, ils le sont. Peu importe les notions de morale, de bien, de mal, il est temps de réclamer justice, équité. Et tout ceci passe par un effort individuel au service de la collectivité. Il ne s'agit pas de conneries de slogans politiques, c'est vrai : nous pouvons changer les choses, ensemble, nous pouvons repousser les limites du possible. Nous pouvons encore rêver, car rêver est aussi l'une des plus belles quintessence de l'humanité. Il s'agit autant d'un cri de rage qu'un cri d'espoir : nous pouvons rendre ce monde meilleur. Nous pouvons réapprendre à nous regarder. Nous pouvons réapprendre à aimer. Et nous pouvons être lucide. La justice est un choix. Notre nature humaine nous poussera toujours à la méfiance, à la colère, à l'égocentrisme. Nous pouvons puiser en nous cette empathie, cette chose qui nous renvoie à une vérite : nous sommes tous dans la même équipe. Si l'on fait abstraction de tous nos souvenirs, de tous les chemins empruntés, de nos origines sociales, de notre race, de notre place dans le système, de notre pays d'accueil : nous sommes tous intrinsèquement les mêmes. Nous respirons des mêmes choses, sommes assujetti aux mêmes besoins primaires. Nous sommes un. Et toutes les personnes qui ont marqué l'histoire, au delà de la morale, ne sont que des hommes. Un Hitler ou un Mandela, un Gandhi ou un Sadam Hussein... tous sont des hommes et on fait des choix, influencé par leur vécu, leurs sentiments et leur morale. Tout ira bien, si nous le voulons bien. Revoyons nos reflets dans le regard des autres. Échangeons nos chaussures. Plus que jamais, le système est remis en cause, c'est dangereux. Revoyons l'histoire avec humilité. Comprenons les erreurs passées pour s'orienter l'avenir. L'humanité n'est qu'une addition d'être humain, et chacun compte. Personne n'est détestable, chacun a ses paradoxes, ses contradictions et des motivations multiples. Le bien et le mal sont des forces à la fois au de-là de nous, et en nous.

Il est temps d'appeler à la paix, encore.